Batistuta « le roi lion argentin »

Portrait de Batistuta, l’homme aux 207 buts sous le maillot de la viola. 

Prédestiné à une vie ordinaire au sein de l’exploitation agricole familiale, tout a changé pour le futur goléador de la viola à l’aube de sa majorité. Alors que ses priorités étaient très loin de son terrain de football natal, où il évolua au poste de gardien de but, c’est sous l’impulsion de son paternel que l’argentin prendra pris conscience de ses qualités footballistique. A partir de cet instant là, tout s’accélérera pour le jeune argentin. 

Agé de 19 ans, c’est au Newell Old Boys, alors dirigé par Marcelo Bielsa que Batistuta signera ses premières réalisations. Après de courts passages à River Plate et à Boca Juniors où le jeune joueur remportera son premier titre national, c’est bien de l’autre côté de l’Atlantique que Batistuta marquera l’histoire du football. Arrivé à la Fiorentina à l’été 1991, sa mission sera de remplacer l’idole locale, Robert Baggio. Le reste appartient désormais à l’histoire… 

Malgré une descente en Série B à l’issue de sa première saison, Batistuta décida de rester fidèle à ses couleurs et deviendra un acteur majeur de la remontée du club dans l’élite du football italien.   Au cours de ses 11 saisons sous le maillot de la viola, « Batigol » inscrira pas moins de 207 buts, pour autant de célébration « mitraillette » et proposera un ratio incroyable de 0,62 but/match soit le double des mythiques goleadors transalpins Totti ou Baggio. Son style de jeu puissant et ravageur ainsi que ses statistiques incroyables lui permettront d’être élu joueur du siècle au sein du club de la viola. Depuis quelques années, une statue de Batigol est même érigée au sein du stade Artemio-Franchi, synonyme de sa réussite et de sa popularité dans la cité des Médicis. 

Seul ombre au tableau, le goléador argentin n’aura jamais réussi à mener les fioretins vers le graal du championnat Italien. C’est en particulier pour cette raison que Batistuta quittera la Fiorentina pour l’AS Rome en 2000. Tout juste arrivé dans la capitale romaine, il ne lui faudra alors qu’une seule saison pour remporter le scudetto aux côtés des Totti, Cafu ou encore Zanetti. 

Après l’été 2002 marqué par la désillusion argentine au mondial asiatique, Batigol quittera la capitale pour un troisième club italien. L’Inter de milan signera malheureusement une bête blessée par les précédents événements. Auteur de seulement 2 buts en 12 apparitions sous le maillot des Nerazzurri, Batigol prendra la destination du Qatar en 2003. Fidèle à sa réputation, l’argentin retrouvera le chemin des filets à plusieurs reprises pour le plus grand bonheur du Al-Arabi SC. Pour son dernier exercice, Batistuta inscrira pas moins de 25 buts, signant ainsi un nouveau record pour le championnat qatari. 

Depuis ses débuts en professionnel, et son premier cap en 1991, l’Albiceleste restera la priorité du Roi Lion. Le goleador manquera très peu de rassemblements internationaux lui permettant de dépasser la barre symbolique des 75 sélections. Auteur de 56 buts en sélection, Batistuta reste encore le deuxième meilleur buteur de la sélection argentine derrière Messi. Ses titres majeurs avec la sélection nationale resteront la Copa America en 1991 et 1993 ainsi que la Coupe des Confédérations en 1993.

C’est à l’âge de 36 ans que Batigol raccrochera les crampons suite à de nombreuses blessures qui marqueront son après-carrière. En effet, dans l’impossibilité de marcher seulement quelques mois après sa retraite sportive, Batistuta sera proche d’une amputation de la jambe droite. Heureusement, l’idole de la viola subira de nombreuses interventions chirurgicales qui lui permettront de retrouver l’usage de ses jambes. Aujourd’hui, le Roi Lion s’épanoui dans sa région natale de la Reconquista et espère un jour, apporter toute ses connaissances et son expérience au service des jeunes joueurs de football.